Pour son Métiers d’Art 2025-26, Chanel a transformé une station de métro abandonnée du Lower East Side en décor immersif, mêlant poésie brute et sophistication artisanale. Ce premier chapitre new-yorkais, signé Matthieu Blazy, projette les savoir-faire de la maison dans un paysage urbain chargé d’histoire, tout en affirmant une stratégie claire : revisiter les codes de Gabrielle Chanel à travers le prisme du présent et renforcer la présence de la maison sur le marché américain.
Sombre et industriel, le décor a été repensé avec précision : rails, quais, carrelages muraux, bornes téléphoniques vintage et bancs d’attente le long d’un tronçon de voie composent une scénographie saisissante.

Le métro new-yorkais, espace de transit et de mixité sociale, devient l’allégorie d’une maison attentive aux contextes culturels et aux signaux qui influencent les comportements d’achat et la désirabilité.
La collection dévoilée convoque de multiples références tout en proposant une lecture contemporaine de l’élégance new-yorkaise : tweeds légers, vestes structurées, jupes scintillantes et un vestiaire inspiré de la vie urbaine.

Plumes, broderies et travail du cuir mettent en lumière l’excellence des ateliers. Ici, la virtuosité technique s’allie à une narration audacieuse : des silhouettes fonctionnelles, nourries de l’esthétique de la rue, mais réalisées avec l’exigence propre aux métiers d’art.
En transformant une station de métro en podium, Chanel signe un geste culturel fort : une réflexion sur l’espace urbain, l’identité new-yorkaise et l’équilibre entre héritage et modernité.
À travers cette initiative, la maison affirme sa volonté de renouer avec un public élargi. Pour Chanel, l’avenir de la mode se construit à travers l’innovation, la narration et la valorisation du patrimoine.
Courtesy of Chanel








