À Paris, Iris van Herpen et la start-up japonaise Spiber dévoilent une robe de mariée révolutionnaire, alliant biomatériau innovant et haute couture expérimentale.
À l’avant-garde de l’innovation textile et de la couture expérimentale, la maison Iris van Herpen s’est associée à la start-up japonaise Spiber pour dévoiler une robe de mariée d’exception lors de la Fashion Week Haute Couture de Paris. Cette création hors du commun incarne une nouvelle convergence entre expression artistique, avancée technologique et engagement écologique, repensant en profondeur les fondations mêmes de la mode.
Alors qu’Iris van Herpen s’inspire des formes organiques et du mouvement, Spiber développe des protéines textiles inédites à partir d’un procédé de fermentation microbienne, s’inspirant de la soie d’araignée, du cachemire et des cocons de soie. Il en résulte une matière innovante, durable et éthique, offrant de nouvelles perspectives à l’industrie textile.
La fibre Brewed Protein™, au cœur de cette collaboration, est à ce jour la seule protéine textile artificielle à avoir été industrialisée avec succès. Elle positionne Spiber comme un acteur de premier plan dans le domaine des biomatériaux.
Cette matière constitue la base du look nuptial : un organza transparent, découpé en croissants de lune de tailles dégradées, est thermocollé à une armature taillée au laser. Par-dessus, des centaines de pétales de corail blanc sont cousus vers le haut sur un tulle illusion couleur chair, se déployant en spirale jusqu’à une traîne translucide et torsadée — une prouesse à la fois technique et poétique.
Cette collaboration marque le début d’une dynamique prometteuse. Iris van Herpen et Spiber ont d’ores et déjà annoncé leur intention de poursuivre leurs recherches sur de nouveaux matériaux et formats, dans le but de repousser les limites du possible textile et artistique.
En réunissant leurs expertises, les deux entités tracent les contours d’un nouveau chapitre de la haute couture contemporaine. Leur alliance démontre qu’innovation, expérimentation et responsabilité environnementale peuvent coexister harmonieusement au cœur du luxe d’avant-garde.
Photo: Daniele Oberrauch