À l’heure où l’intelligence artificielle s’impose dans de nombreux secteurs, la parfumerie explore à son tour de nouveaux usages. Jo Malone London et The Estée Lauder Companies ont dévoilé un outil qui vise à faciliter la découverte olfactive en ligne, un terrain encore difficile à maîtriser pour les marques comme pour les consommateurs.
Le Jo Malone London AI Scent Advisor se présente comme un assistant conversationnel destiné à guider les utilisateurs vers une fragrance adaptée à leurs goûts. L’outil cherche à reproduire l’échange qu’un client pourrait avoir en boutique, grâce à une interface alimentée par l’IA.
L’achat de parfum à distance reste en effet un défi, particulièrement pour les nouveaux consommateurs, faute de repères sensoriels. Le nouvel assistant numérique entend répondre à cette difficulté en combinant technologie avancée, expertise olfactive et insights consommateurs issus de la marque. Selon la marque, l’expérience se veut simple et accessible, mais elle ne remplace évidemment pas le test réel d’une fragrance, étape essentielle dans l’acte d’achat.
Déployé aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’outil repose sur Google Gemini et Google Cloud Vertex AI pour interpréter les réponses des utilisateurs et les traduire en recommandations. Une démarche qui s’inscrit dans la volonté croissante des marques de beauté d’intégrer l’IA dans leurs services, avec des résultats encore en phase d’expérimentation.
Cette annonce intervient peu après l’ouverture d’un nouvel atelier de création à Paris, illustrant l’intérêt stratégique pour le segment parfum. Si l’entreprise présente cette innovation comme un complément à l’expérience en boutique, certains observateurs soulignent que l’IA, malgré ses avancées, ne peut reproduire la dimension sensorielle et émotionnelle qui fait la spécificité du parfum.
Reste que cette initiative reflète une transformation plus large du secteur : l’usage de l’IA pour personnaliser l’expérience client, optimiser le parcours d’achat et toucher une clientèle adepte du digital. Elle illustre également la volonté des acteurs du luxe d’expérimenter avec l’IA, tout en cherchant à préserver le geste traditionnel.