Avec Owls, Omens, and Oracles, Valerie June livre l’un des albums les plus ambitieux, profonds et lumineux de sa carrière. Sorti en avril, ce disque incarne à la fois une quête intérieure, une célébration de l’humanité et une réponse poétique aux temps troublés. Produit par M. Ward et enrichi des contributions de Norah Jones et des Blind Boys of Alabama, ce disque est un tissage mystique de folk psychédélique, soul sudiste, bluegrass et pop cosmique.
Dans Owls, Omens, and Oracles, elle pousse encore plus loin cette hybridation, créant une véritable constellation sonore, où l’intime côtoie le cosmique. La voix de Valerie June, à la fois rauque, aérienne et délicate, imprime sa signature sur chaque titre. Elle traverse les morceaux comme une prière incantatoire, un fil conducteur entre les âmes et les époques.
Chaque piste agit comme un chapitre d’un grimoire émotionnel et spirituel, où la chanteuse nous guide avec bienveillance à travers ses visions. Face à l’accélération du monde, à l’isolement numérique et aux injonctions au désespoir, elle nous invite à ralentir, à ressentir, à pleurer, à célébrer.
L’album devient ainsi un espace sacré où chaque être a sa place, un champ de contemplation pour l’amour et l’être. Les arrangements, subtilement enrichis par des cuivres, des chœurs gospel ou des cordes, mettent en lumière la fragilité assumée et la dignité émotionnelle des textes.
★★★★☆
Photo by Travys Owen