Dior s’envole pour Kyoto : un défilé automne 2025 entre tradition et réinvention.
Pour son défilé automne 2025, Dior a posé ses valises à Kyoto, au cœur d’un Japon ancestral. Loin des podiums traditionnels, c’est dans le calme sacré du temple Tō-ji, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, que les créations de Maria Grazia Chiuri ont pris vie. Ce lieu historique, fondé en 796, offre une atmosphère paisible avec ses étangs et sa pagode emblématique, servant de toile de fond à un défilé mêlant élégance française et esthétique japonaise. C’est précisément cette mémoire vivante que Dior est venue célébrer.
La collection joue avec les volumes comme un architecte joue avec la lumière. Elle met en avant des silhouettes épurées et fluides, inspirées des kimonos traditionnels. Broderies florales délicates, motifs floraux stylisés comme autant de haïkus textiles : Chaque silhouette est pensée comme un espace intérieur, une pièce à vivre où le corps peut exister pleinement. Les couleurs sont tendres et les matières, somptueuses. Les accessoires, tels que les sacs portés en bandoulière et les boucles d’oreilles uniques, complétaient les tenues avec subtilité. On sent le souffle des ateliers kyotoïtes dans chaque couture, hommage discret à l’artisanat local.

Le défilé s’est déroulé au fil d’un chemin sinueux. Les mannequins semblaient flotter, portées par la poésie du lieu. Un spectacle en clair-obscur, où la mode devient presque une méditation.
Cette collection ne se contente pas d’un clin d’œil exotique : elle revisite aussi l’histoire même de la maison. Ce retour à Kyoto n’est pas une première. Christian Dior lui-même s’était passionné pour le Japon dans les années 1950, travaillant avec des maîtres artisans de la soie. En 1971, Marc Bohan a fait défiler Dior à Tokyo. Ces archives deviennent le socle sur lequel Maria Grazia Chiuri érige un nouveau récit où l’ancien inspire sans enfermer. En 2025, ce lien se réinvente avec une élégance contemporaine, tissée d’admiration et de respect.

Le maquillage n’était pas en reste : Peter Philips, directeur de la création et de l’image du maquillage Dior, a conçu un look beauté inspiré des cerisiers en fleurs japonais. Les teints étaient sublimés par des nuances pastel, avec des touches de rose aquarelle pour un effet naturel et lumineux. Le maquillage mettait en valeur la fraîcheur et la douceur, en harmonie avec l’ensemble du défilé.
Ce rendez-vous au temple Tō-ji laissera une empreinte durable dans l’univers de la mode. Un moment suspendu, entre passé et futur, où la couture devient presque un art spirituel.
Courtesy of Dior